Terminus ! C’est à Banikoara sur la terre des Banigansé que la formation des femmes couturières en production de masques réutilisables a connu son épilogue. C’est en plein air et dans une ambiance conviviale et fort chaleureuse, en cette période de fraîcheur que les 20 couturières provenant des 10 arrondissements de la commune ont suivi la formation. C’était en présence de l’autorité communale Bio Sarako TAMOU, le jeudi 27 août 2020 au siège du Collectif des artisans de Banikoara.
En raison de son double statut de commune frontalière et bassin cotonnier, la ville de Banikoara fait partie des communes qui bénéficie de la formation des femmes couturières en production de masques réutilisables initiée par l’ABéGIEF avec l’appui, à la fois technique et financier de la Giz et le gouvernement du Bénin. Après avoir expliqué le contexte qui a prévalu à l’initiation d’un tel projet, Youssoufou ADAM, chef département Coopération transfrontalière représentant le DG/ABéGIEF a mis l’accent sur le volet implémentation de la formation. A ses dires, c’est la formation des formateurs que l’ABéGIEF fait. Il reviendra aux artisans, une fois de retour dans leurs arrondissements respectifs, de dupliquer la formation autant de fois que cela sera nécessaire.
Pour lui prouver que sa préoccupation n’est pas tombée dans des oreilles de sourds, Karim SINAN, président du Collectif des artisans de Banikoara l’a rassuré en lui promettant que le suivi sera fait de sorte que l’ABéGIEF et ses partenaires seront fiers d’eux comme par le passé.
Procédant au lancement de la formation, Bio Sarako TAMOU, Maire de la commune de Banikoara a mis l’accent sur l’acquisition par les couturières de nouvelles compétence et la promotion de l’économie locale que cela va induire. Il n’a pas manqué de remercie l’ABéGIEF et son Directeur général pour tout ce qu’il fait dans le sens du développement des communes frontalières du Bénin.
Il faut rappeler qu’à l’issue de la formation, les artisans ont bénéficié d’une communication sur les méthodes de prévention et les gestes barrières à observer pour se prémunir de la maladie à coronavirus.
C’est ainsi que prend fin les quatre sessions de formation des femmes couturières en production de masques réutilisables qui se sont déroulées respectivement dans les villes frontalières de Kétou (Iwoyé), Savalou, Nikki et Banikoara. Il faut aussi rappeler que ces formations ont été assurées par un détachement d’une quinzaine de militaires de la Direction du service de l’intendance des Armées. Lequel était conduit par le lieutenant Faustin DANGBENON.
Impressions des autorités et participants à la fin des deux sessions de formations
Bio Sarako TAMOU, Maire de la commune de Banikoara : « … l’initiative permet aux populations de la commune de Banikoara d’avoir des masques produits localement, respectant les normes et à des coûts très réduits »
Je voudrais remercier très sincèrement l’ABéGIEF pour cette initiative louable parce qu’elle permet aux populations de la commune de Banikoara d’avoir des masques produits localement, respectant les normes et à des coûts très réduits. Cette session de formation est d’autant plus importante parce qu’elle a un intérêt à double titres. Elle permet d’avoir des masques pour lutter contre le coronavirus dans la commune de Banikoara. Ensuite, cette formation permet aux artisans de produire des masques en quantité, donc d’augmenter leurs chiffres d’affaires et partant leurs revenus. Tout ceci concoure à la promotion de l’économie locale. Le projet est intégré parce qu’il y a aussi le don de matériel pour la confection desdits masques. Il ne faut pas oublier la séance de sensibilisation des artisans assurée par la Société béninoise de médecine interne. Je remercie l’ABéGIEF pour tout ce qu’elle fait à l’endroit des communes frontalières.
Karim SINANA : président du Collectif des artisans de Banikoara : « je demanderais que d’autres corps de métiers de l’artisanat soient aussi formés dans les jours et mois à venir »
Au nom des artisans de la commune de Banikoara, je prends l’engagement non seulement de confectionner ces masques. Mais aussi de respecter les mesures barrières en tant qu’artisan en sensibilisant mes compatriotes au respect du code comportemental en vigueur. Parce que les artisans sont les corps les plus exposés au coronavirus, je demanderais que d’autres corps de métiers de l’artisanat soient aussi formés dans les jours et mois à venir, afin de renforcer notre résilience dans la lutte contre la propagation du coronavirus.
Avec la formation qu’on vient de recevoir, on a beaucoup appris. Depuis que la pandémie a commencé et qu’il fallait porter des masques pour se protéger, on se débrouillait ici pour le faire à notre façon. Mais cela ne répondait pas aux normes. Mais avec la formation qu’on vient de recevoir, on a beaucoup appris. Nous apprécions beaucoup le design des masques. C’est vraiment joli. Nous ne savons pas comment remercier l’ABéGIEF et ses partenaires à savoir la Giz et le gouvernement du Bénin. Aussitôt que je vais rentrer, je vais réunir mes apprentis et mes autres paires du quartier pour partager la connaissance reçue ici avec elles.