Renforcement de la résilience contre la Covid-19
L’ABéGIEF outille des professionnels de santé à Pobè
L’Agence béninoise de gestion intégrée des espaces frontaliers (ABéGIEF) a organisé une formation à l’intention d’une trentaine des professionnels de santé en exercice dans la zone sanitaire Pobè/Adja-Ouèrè/Sakété. Cette formation porte sur les protocoles de détection des cas suspects de Covid-19 et première prise en charge. C’était le lundi 24 août 2020 dans la salle de conférence de l’arrondissement de Pobè, en présence de monsieur Fortuné SATOGNON, représentant le Directeur général de l’ ABéGIEF ; des professeurs Zavier ZOMALHETO et Angèle KOUWANOU, représentants le président de la Société béninoise de médecine interne (Sobémi).
L’Agence béninoise de gestion intégrée des espaces frontaliers (ABéGIEF) appuyée par la GIZ et la Coopération allemande a organisé une session de formation à l’intention des agents de santé de la zone sanitaire Pobè/Adja-Ouèrè/Sakété. Le but de cette formation est de renforcer la résilience des agents de santé exerçant dans les zones frontalières face à la maladie à Coronavirus qui sévit actuellement dans le monde entier. « Appuyer l’action du gouvernement en matière de santé des populations frontalières. C’est le sens à donner à cette session de formation qui revêt un caractère spécial. Il s’agit de vous aguerrir davantage face à la lutte contre la pandémie liée au coronavirus » a laissé entendre monsieur Fortuné SATOGNON, représentant le Directeur Général de l’ ABéGIEF dans son mot introductif. « C’est à vous de soigner. Mais aussi de sensibiliser les populations sur les mesures barrières » leur a-t-il rappelé. « Les agents de santé sont la cible puisqu’ils sont les premières personnes à entrer en contact avec les malades, de la prise en charge jusqu’à la guérison complète » a renchéri monsieur Conrad DEGUENON, médecin coordonnateur de la zone sanitaire Pobè/Adja-Ouèrè/Sakété. Il a fini son propos en exhortant les agents de santé relevant de son territoire de compétence à être attentifs aux différentes communications et à pouvoir à la fin de la formation, faire profiter les fruits aux populations.
Pour madame Angèle KOUWANOU, médecin interniste et représentante du président de la Société béninoise de médecine interne (Sobémi), leur présence en ces lieux se justifie par la volonté d’ « appuyer l’action du gouvernement en matière de santé des populations frontalières ». A son avis, la formation revêt un caractère spécial en raison de la vulnérabilité des espaces frontaliers du fait du flux qu’ils drainent quotidiennement. « C’est à vous de soigner. Mais aussi de sensibiliser les populations sur les mesures barrières ». Elle n’a pas manqué d’attirer leur attention sur les probables risques de confusion entre les symptômes de la grippe saisonnière et ceux de la Covid-19.
Infection au nouveau Coronavirus : généralité et épidémiologie ; investigation épidémiologique et enfin, recherche de contact et classification du niveau de risque (Fhv et Covid) sont les trois communications auxquelles ont eu droit les agents de santé. Elles ont été données par madame Célestine Jessoudé TOVIDE AZANMASSO, Inspectrice d’action sanitaire Rcse/ZS-PAC …
Il faut rappeler que cette session de formation inaugure toute une série qui va se dérouler sur toute l’étendue du territoire national. Elle prend fin le lundi 31 août. Les formations des agents de santé sont suivies de remise de don de matériels de prévention contre le Coronavirus.
Par ailleurs, il faut préciser qu’au même moment où se déroulait la formation des agents de santé, dans la localité de Iwoyé, commune de Kétou, le détachement militaire de la Direction du service de l’intendance des Armées formait de ce côté-là, des couturières aux techniques de confection de masque réutilisable.
Impressions des autorités et participants à la fin des deux sessions de formations
Conrad DEGUENON Médecin coordonnateur de la zone sanitaire Pobè/Adja-Ouèrè/Sakété: « C’est un apport très important et nous souhaitons que d’autres institutions emboîtent le pas à l’ABéGIEF au vu des besoins sur le terrain »
L’ABéGIEF nous a gracieusement offert ces matériels de lutte contre le coronavirus composé donc de dispositifs de lavage des mains, de gel hydro alcoolique en bidons de 30 litres, de 600 masques qui sont très utiles pour les agents de santé et de contenant pour reconditionner le gel. Nous sommes très contents de ce geste qui vient combler les besoins sur le terrain et ça va nous permettre de servir de manière qualitative les populations et de lutter efficacement contre la Covid-19.
Nous allons identifier les formations sanitaires qui sont les plus nécessiteuses par rapport à leur fréquentation, à leur capacité et à la disponibilité de matériel à leur niveau. Les matériels seront donc dispatchés pour être utilisés à bon escient.
Un appel à l’endroit des autorités politico-administratives ?
Bien sûr ! Comme je l’ai dit, cet apport ne consiste pas seulement à la formation de ces agents de santé. Mais il y a également l’appui en matériel qui est composé de dispositif de lave-mains, de gel hydro alcoolique, de masques. Cet appui est important parce qu’il concoure à la lutte contre la pandémie du coronavirus. C’est un apport très important et nous souhaitons que d’autres institutions emboîtent le pas à l’ABéGIEF au vu des besoins sur le terrain. Car il reste encore des agents à former et des besoins en matériel pour nous permettre de répondre promptement.
Madame Célestine Jessoudé TOVIDE AZANMASSO, Inspecteur d’action sanitaire en service dans la zone sanitaire Pobè/Adja-Ouèrè/Kétou: « j’ai le devoir d’aider les collègues et les collaborateurs à avoir le maximum d’information relative à cette maladie »
La présente session de formation que j’anime me réjouit et constitue un motif de satisfaction pour moi en ma qualité de responsable de surveillance. Car j’ai le devoir d’aider les collègues et les collaborateurs à avoir le maximum d’information relative à cette maladie. Cela me permet de riposter efficacement.
C’est louable que l’ABéGIEf ait organisé une telle session de formation. Cela nous permet de former les agents de santé puisque ce sont ces agents de santé qui sont en contact avec les populations et qui nous aident à les sensibiliser.
Que retenir de la formation que vous venez de donner aux agents de santé ?
Nous avions partagé avec eux, quelques généralités sur le coronavirus à savoir : la définition des cas suspects, l’investigation d’une épidémie ; la recherche des contacts suivie de la prise en charge des malades ; l’auto-isolement et les avantages liés à cela etc. Les procédures opérationnelles standardisées en matière de prise en charge du coronavirus n’ont pas été occultées.
Un appel à l’endroit des autorités politico-administratives ?
Oui ! Je demanderais à l’ABéGIEF de multiplier ces genres de formation surtout dans les zones frontalières. Cela nous permettra d’atteindre le maximum de personnes et les relais communautaires également. Parce que ces derniers n’étant pas des professionnels de la santé, des notions peuvent leur échapper. Mais avec la répétition des formations, ils finiront par interner toutes les notions relatives à la lutte contre le coronavirus.
A l’issue de cette formation, pensez-vous que les agents de santé ont été réceptifs à votre message et seront à même de l’implémenter au niveau des populations ?
Vous savez, il n’y a rien qui soit vraiment nouveau pour eux. Ils le font déjà et ils le feront mieux encore. Puisque d’une part, ce sont eux qui nous aident lorsque les cas sont dépistés. Et d’autre part, les médicaments et les tests sont positionnés dans toutes les formations sanitaires pour qu’au premier contact, qu’ils nous aident dans le dépistage des cas suspects. Je suis donc persuadée que cette formation n’est pas inutile puisqu’elle leur a permis de renouveler leurs connaissances en matière de prise en charge de la Covid-19.
Hermine KOTANNON AHYI, Sage-femme en service à l’hôpital de zone de Pobè : « Elle nous a aidé à améliorer nos connaissances sur la Covid-19 et nous amène à faire une meilleure prise en charge des patients »
Nous remercions infiniment le gouvernement pour avoir initié cette formation. Elle nous a aidé à améliorer nos connaissances sur la Covid-19 et nous amène à faire une meilleure prise en charge des patients. Désormais, je ne considère plus les usagers de l’hôpital comme des cas suspects. Mais des personnes portant potentiellement le virus afin de mieux organiser leur prise en charge.
Bariou ADECHI : Infirmier en service à Pobè « Cette formation renforce nos capacités dans la lutte contre la Covid et comment organiser la prise en charge »
Mes impressions sont bonnes par rapport à la formation que nous venons de suivre. Je remercie l’Agence Béninoise de Gestion Intégrée des Espaces Frontaliers qui a initié cette session de formation sur le coronavirus. C’est un acte salutaire. Car tout le protocole de gestion d’un cas suspect nous a été présenté. Cette formation renforce nos capacités dans la lutte contre la Covid et comment organiser la prise en charge.
Afissatou AKIYEMI, Sage-femme au centre de santé de Adja-Ouèrè : « avec l’important don fait par l’ABéGIEF, vous renforcez notre résilience dans la lutte contre cette pandémie »
Cette formation nous a permis de nous remémorer les gestes barrières relatifs au Covid-19, de mieux nous aguerrir puisque nous sommes les premiers en contact avec les usagers. En outre, avec l’important don fait par l’ABéGIEF, vous renforcez notre résilience dans la lutte contre cette pandémie. Je vous rassure. Nous sommes ragaillardis et gonflés à bloc pour faire face à cette crise sanitaire et avoir le dessus.